

Kintsugi
L'Art japonais de (se) Reparer
"Dans une société où l'on consomme et l'on jette tout...
Les objets. La nature. Les humains.
Se réparer
Mettre de l'Amour et de la douceur sur nos blessures
Les accepter, les soigner, les chérir
Comme faisant partie de nous, de notre Histoire
Être, tendre, avec elles
Sans se définir par elles
Sans se revendiquer blessé
Juste être. Doux et serein en leur compagnie
Se tenir la main et ne jamais la lâcher
La Beauté de la Résilience
Comme dans cet Art japonnais, l'objet ainsi réparé avec de l'or, devient unique et plus rare encore
Nos blessures, notre vécu, ne nous rendent ils pas unique et rare nous aussi ?
Une fois acceptée, intégrée, la blessure ne nous rend elle pas plus beau encore, plus singulier, plus rayonnant ?
Se réparer... Evoluer... Se sublimer
Accepter pleinement d'évoluer avec cette blessure à présent
Se transformer. Quoi qu'il arrive le Nous sans cette blessure ne peut plus exister. Comme le bol cassé ne peut plus revenir à l'état d'origine.
S'envelopper d'or.
Et si l'on apprenait à réparer nos relations blessées ?
Construire plus solide, plus profond, plus beau..."
10/01/2021
Camille Hembert


Bodypaint
Kameleon21
"Ne te laisse pas aveugler par les apparences
A regarder ce qu'on veut bien te montrer
A observer la couche superficielle
A voir de trop près
A écouter les beaux discours
A danser sur des refrains figés
Déplace toi
Change d'angle
Bouge le cadre
Regarde en dessous, à côté, derrière
Au delà...
Ne te laisse pas aveugler
Sens ton masque
Touche le, observe le
Pose le si tu peux
Ne te laisse pas aveugler
Dépose ton illusion
Danse au delà
Découvre tes couleurs
Entre
Authenticité."
03/04/2021
Camille Hembert
Nature
Femme des torrents
"L'eau c'est la Vie ! Mais y a t'il plus vivant que l'eau d'un torrent ?
Constamment en mouvement, l'eau trace un chemin que peu de chose peut vraiment arrêter.
La puissance de l'eau tient peut être a sa fluidité de mouvement ? Peu importe l'obstacle, l'eau trouve toujours le chemin pour passer... Continuer d'avancer, d'évoluer. C'est tellement beau.
La vie est peut être a l'image de l'eau ? Certains aiment la tranquillité d'un lac, d'autres la régularité de la mer.
Je comprends que je suis un torrent ! Constamment en mouvement, en perpétuelle recherche d'une nouvelle voie même non tracée, espiègle, impétueuse, fonceuse.
Qu'il est bon d'arrêter de lutter contre sa nature profonde, de l'accepter et d'en tirer enfin les forces...
Il n'y a pas d'échec pour le torrent, il n'y a qu'adaptation et créativité.
Il n'y a pas de mauvais chemin pour le torrent, il y a des chemins et leurs expériences.
Il n'y a pas de barrière pour le torrent, il n'y a qu'innovation.
Il n'y a pas d'hésitation pour le torrent, il n'y a que l'intuition du mouvement.
Il n'y a pas de besoin de reconnaissance pour le torrent, il est la vie, il est.
Il n'y a pas de stagnation pour le torrent, il n'y a qu'enchainement de rythmes, de vitesse, d'intensité, d'énergie... Entre le calme ou force tranquille, et l'espièglerie...
...Voir le lâché prise total de la cascade... L'absence de cadre, se lancer vers l'inconnu... Avec pour seuls repères les lois de la physique et la foi folle en ses ressources d'adaptation. Quelle beauté de contempler un tel mouvement !"
Novembre 2019
Camille Hembert


Spiritualité
Sans arguments
“Il n’y a pas besoin d’avoir des arguments pour ne pas être d’accord.
Si vous faites un choix et qu’une personne vient vous opposer des arguments c’est pour vous faire changer d’avis.
Et très souvent elle va essayer de pointer du doigt vos contradictions ou vous balancer des chiffres ou des principes moraux, etc. Une rhétorique qui a pour but d’invalider votre choix, de vous invalider et très souvent de montrer à quel point vous n’êtes pas conscient ou responsable si vous faites ce choix.
Et je vous dit « affirmez vous sans argument », existez sans arguments, prenez votre place sans arguments.
L’argumentation est devenue sous bien des aspects une forme de contrôle et d’invalidation. Un peu comme ce que l’on trouve dans les relations perverses où la domination et l’écrasement de la personnalité de l’autre, l’invalide et l’infantilise.
Si vous n’avez pas d’argument vous êtes forcément irresponsable.
Je vous dis « affirmez vous sans arguments »
Non ce n’est pas ce que je veux !
Mettez fin à la discussion qui essaye de vous faire changer d’avis. Apprenez à exister face à l’autre sans arguments, apprenez à rester planté devant lui jusqu’à ce qu’il renonce à vous changer.
Vous êtes vivant, vous êtes légitime.
Ne laissez pas l’autre vous invalider par son argumentaire. Nous ne sommes pas tous de grands orateurs, nous n’avons pas tous des facilités à exprimer ce que l’on ressent ou pense mais ceci ne dois pas vous empêcher d’exister face à l’autre.
Non tu ne m’imposeras rien !
Imposez votre présence et votre choix sans force.
Soyez juste là ! Vous n’avez pas besoin d’argument.”
Gandhi

Ecriture
"Il était une fois...
Une vieille dame
Elle porte une natte
argentée, sur le côté
Elle porte le regard
fatigué des années
Lorsqu'elle le pose sur un souvenir
Lorsqu'il s'arrête pour contempler la Vie
Il s'allume aussitôt
rieur et espiègle, comme au temps passé
Il était une fois...
Une grand mère
Elle porte toute la douceur
incarnée en un Être
Elle porte la sagesse et l'humilité
aussi pure et naturelle qu'un nouveau-né
C'est ma Mémé, c'est ma Maison
Elle écrit son prénom à sa façon
Elle écrit son prénom à sa manière
Parce que c'est comme ca qu'elle le préfère
Il était une fois...
Une question
- Mémé, peux tu me donner une cuillère ?Grand mère interloquée
- Je voudrais un peu de toi dans mon chez moi
Ses cuillères sont magiques et je le sais
Mémé fouille dans le tiroir caché
Elle en sort 4 cuillères
Les 4 cuillères enchantées de ma Mémé
Une seule est en bois, les autres en métal
Chacune sa singularité
Il était une fois...
La cuillère longue et épurée
Son nom est Être, mais elle préfère Soy
Allez savoir pourquoi !
Avec elle, tu seras
Juste là
Solide et ancrée
Le Présent est à toi
Ne fuis pas la cuillère simple
Car tout est là
Tu n'as pas besoin d'en faire quoi que ce soit
Le présent est ton toit
Cette cuillère contrôle l'Espace
En Soi
Il était une fois...
La cuillère au dos sculpté
Elle se dénomme Honorer
Avec elle, tu verras
Derrière et là
Riche et lumineuse
La Mémoire est ta sagesse
Le Corps est ton navire messager
Chéries la cuillère au dos sculpté
Car tout démarre là
Honorer permet à Être d'évoluer
Le avant et le dedans invitent à la direction
Cette cuillère contrôle le Temps
Elle a trois formules :
Soi-d'avant, Soi-disant, Soi-devant
Il était une fois...
La cuillère hornementée
Elle est appelée Aimer
Avec elle, tu ouvriras
Dedans et tout autour
Puissante et vive
L'Amour est ton essence, ton moteur
La Tendresse est ton outil
Laisse parler et porter la cuillère hornementée
Car tout ramène et porte là
Aimer permet à Être de fleurir
et à Honorer la Paix
Cette cuillère contrôle le Mouvement
Elle circule par deux formules :
Soi-dedans vers dedans-Soi
Soi-dedans vers Ça et vice versa
Avec ses 3 cuillères,
Mémé argentée m'a offert
Une Vie en 3 dimensions
Pour ma douce Mémé, cela n'était pas encore assez
Il était une fois...
La petite cuillère de bois
Joliment prénommée Créer, ou Créa parfois
Avec elle, tu impacteras
Ici ou là
Intuitive et élancée
Le Rêve est ton auteur
L'Idée est ta matière première
Suis avec curiosité la cuillère de bois
Car elle est ta voix
Créer adore sculpter avec Aimer
Être est alors extasié
Quant à ce cher Honorer, il contemple, fier, sa lignée
Cette cuillère contrôle la Lumière
Elle s'allume par la formule :
Un peu de Soi ici laissé,
Soi-planté, Soi-germé,
Soi-doux au Nous gravé.
Quatre cuillères et une Mémé"
31/05/2021
Camille Hembert
Quatre cuilleres et une grand mere

Le Chat et l'Oiseau
"Un bruit sourd a raisonné, du fin fond de ma trachée
Un vacarme sans forme, comme en mêlée
Gorge nouée
Apparaissent plus bas, deux billes dorées
Ensommeillées
D’un ronron régulier soudain perturbé
- Ça s’agite là-haut, quelque chose est bloqué
Chat engourdi, doit d’abord s’étirer
- Je sens du mouvement, depuis l’obscurité !
Chat saute et attrape, élan de curiosité
La lueur apparait, gigote et le fait sursauter
- Qui es-tu donc pour oser me réveiller ?
- Je suis Oiseau, mais je ne sais pas chanter
- Oh ! te voilà enfin, sais-tu que je t’ai souvent cherché ?
- Que ferais-tu d’un oiseau mué ?
- Vois-tu, ici, ma bulle est nichée…
… Tu en bloquais la cheminée
- Je vois, Chat. Tu étais étouffé
- Me voici aéré, comment puis-je te remercier ?
- Peux-tu m’apprendre à chanter ?
- Non. Mais je peux t’apprendre à jouer
- Moi je veux chanter
- Le chant n’est-il pas un jeu mélodieux ?
- Changer de rime tu veux ?
- Maitre Yoda risque de ne pas apprécier
- Nous ne voudrions pas le froisser
- Me voilà rassuré, des mots, tu sais déjà jouer !
- Alors pourquoi ma voix est-elle coincée ?
- L’a-t-elle toujours été ?
- Je ne sais…
… Je me souviens que quelque chose m’a assommé
… Impossible à avaler
… et ensuite tu m’as enfumé
… Ma voix s’est enrayée
- Que tu dois être émerveillé !
- Chat, serais-tu d’humeur à me taquiner ?
- Non mon Oiseau, tu savais donc fredonner avant cette épopée
- Oh ! Je crois que tu dis vrai
- D’ailleurs, maintenant que tu le dis
- Est-ce que j’ai fait une rime en « i » ?
- Je me souviens de ton premier cri !
- Était-il joli ?
- Oh ça oui ! Il a soufflé dans ma bulle à m’en donner le tournis
- Que tu as dû être surpris !
- C’est grâce à lui, mon grain de folie
- Oula mais ça serait d’un ennui…
- Et dans l’âtre, ici, c’est ma flamme que tu as amenée à la Vie !
- Chat, dans tes mots, mon cri ressemble au paradis
- Au matin, ta mélodie est miel, je m’éveille et je vagabondis
- Mes ronflements sont l’écho de ton ronronnement la nuit
- Mais, Oiseau, tu ne chantes plus depuis
Je t’ai cherché le matin, comme je t’ai cherché la nuit
Sans ton écho délicieux, je m’ennuie et me languis
Sans ton souffle chaud, ma flamme a tant faibli
Sans tes ondes, aucune vague ne m’entraine d’élan en envie
Mon Oiseau, ma lueur, vois comme nous sommes liés
Retrouve ta Voie s’il te plait
- C’est à toi, mon Chat, mon aimé, de m’y accompagner
- Je me souviens maintenant, je me souviens aussi
Mon premier cri
Tu jouais avec les braises, la fumée m’a fait éternuer !
Au matin, je chante, tant la nuit ta douceur m’a enveloppé
Sans ton élan, je ne crie
Sans ta rondeur, je me fuis
- Bel Oiseau, je n’avais pas vu, me pardonnes-tu mon ami ?
Descends un instant, j’ai très envie
Prends réconfort dans ma bulle capitonnée
Respire, tu es enfin délivré
- Chat, je n’y vois pas, comment te trouver ?
- Tu es une lueur, l’Oiseau, et ma grotte est marquée
Autant d’histoires à te raconter
Tant de messages à rattraper et de cris à porter
Mon ami, voudrais-tu bien m’y aider ?
- Oh Chat ! J’en serai si honoré
Allumons la cheminée et faisons du thé
Je prends Lanterne pour nous y abandonner
- Attends Oiseau, j’ai peur de laisser entrer
- Oh mon Chat, ne te connais tu pas ? T’es-tu seulement déjà rencontré ?
En toi, la Tendresse éthérée
Par toi, la Vie toujours renouvelée
Avec toi, mon Cœur, l’Amour se reconnait
Ensemble, en Chœur, nous sommes les évidents messagers
En te regardant, je me vois, petit Chat, Merci
Je ne suis ni perroquet ni perdrix
Je suis l’Oiseau, le messager Colibri
Je porte ta Voix, goutte d’eau, goutte de Vie
Je porte ta douceur dans chacun de mes cris
Je t’emporte avec moi et jamais ne t’oublie
- Voie du Cœur, que tes accords sont jolis
Je t’entends à présent, ton chant peut à nouveau raisonner
Ma flamme ondule, brule et fait briller
Mon Oiseau ! Je n’avais pas vu que de Lumière j’étais fait."
01/05/2021
Camille Hembert
Ecriture

Ecriture
La Roue et le Temps
"Voici une semaine que le temps s'est arrêté.
Je regarde par la fenêtre, le vent ne souffle plus dans les feuilles orangées. Le soleil ne se couche ni ne se lève à l'horizon. Il est là en haut, mais ne chauffe plus.
Il a peut-être été peint, sous ma cloche de verre, avec le ciel et le reste.
Je regarde par la fenêtre et tout me semble faux et futile. Lointain. Incertain.
Le temps m'a été arrêté, par quelle magie ?
J'ai toujours souffert du temps. Courir après le temps comme on court après le vent. Jamais on ne l'attrape. Jamais lui ne s'essouffle.
Jamais il ne s'accoudera à cet arbre pour regarder vers moi. M'encourager à la monter, cette nouvelle colline, pour le rejoindre contempler la vue ensemble.
Je monte la colline, j'ai mal partout, mes muscles tirent, mes poumons brûlent, ma trachée est serrée, ma vision est trouble, mon cœur bat fort dans mes oreilles.
Je monte la colline et ni le vent ni le temps ne sont là. Alors je les cherche, je regarde partout. Partout, sauf la vue qui peut-être était un paysage fabuleux, sauf derrière qui peut-être était une montée incroyable.
Partout. Et nulle part.
Je cherche le temps partout et je ne suis nulle part.
Mais je continue à courir, je me dit que c'est parce que je ne cours pas assez bien.
Je m'équipe de bonnes baskets, d'une grande gourde, d'un caleçon ergonomique. J'ai mis cette montre qui mesure mes efforts et me dit comment faire mieux.
Et puis, j'ai même mis des bonbonnes d'oxygène, dans le sac. Pour être sûre de tenir encore, même quand je n'en peux plus, je tiens encore. Même quand je suis montée trop haut, je peux tenir.
Tout cet équipement...
Pour continuer à croire que si je n'attrape ni le vent ni le temps, c'est parce que je ne suis pas assez forte.
Pour continuer à faire ce que je me suis persuadée devoir faire. Persuadée de ne savoir rien faire d'autre. Persuadée que m'arrêter de courir est plus dangereux que continuer.
Tout cet équipement, parce que je sais que je ne serai jamais assez. Cela ne sera jamais suffisant.
Alors je cours. Et le Temps file.
Je ne l'ai toujours pas rencontré mais j'ai parfois entre aperçu cette roue à hamster autour de moi.
Le mouvement devenu frénétique n'a plus de sens.
Je n'ai plus de musiques pour m'aider à garder ce rythme. Plus d'images pour redonner de l'énergie à mes muscles.
La roue s'arrête nette et je trébuche sur mes déceptions, je me cogne la tête sur mes illusions, je tombe en plein sur ces blessures et m'éclate en morceaux avec mes espoirs.
A terre. Ankylosée, enkystée, ensevelie.
Inerte.
Repliée dans ma bulle. Cette grotte, comme un refuge.
Ca y est, j'ai rencontré le Temps. Mais je suis paralysée, sidérée. Je vais encore le louper.
Lui, n'a pas l'air pressé, ni inquiet. Il a l'air de vouloir rester.
Je regarde par la fenêtre, le vent souffle légèrement dans les feuilles orangées. La lumière passe au travers des feuilles, la transparence m'émerveille. Ce rayon de soleil chauffe ma peau.
Les yeux plein de larmes, je sourie.
Tout perdre ou tout gagner ?"
20/11/2022
Camille Hembert
Merci !
D'avoir pris le temps de découvrir qui je suis, au delà d'une Psychologue :)
